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Le mélanome est un cancer de la peau d’origine pigmentaire. Il se soigne le plus souvent par chirurgie. D'autres traitements, comme l’immunothérapie ou les thérapies ciblées, peuvent être proposés. Après les traitements, prévention solaire, auto-surveillance et suivi médical sont essentiels pour limiter les risques de récidive. Voici l'essentiel à savoir sur les mélanomes de la peau.
Qu'est-ce qu'un mélanome de la peau ?
Un mélanome de la peau est une maladie des cellules de la peau appelées mélanocytes. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique pour former une lésion appelée tumeur maligne. Plus rarement, il peut se développer à partir d’un grain de beauté (nævus).
Quelques chiffres
Le mélanome de la peau est le 4e cancer le plus fréquent (17 922 nouveaux cas en 2023).
L’âge médian au moment du diagnostic est de 68 ans chez les hommes et 62 chez les femmes.
Les mélanomes de la peau sont considérés comme des cancers de pronostic favorable après exérèse chirurgicale : le taux de survie nette standardisée, tous stades confondus, à 5 ans est de 93 %.
Qu'est-ce que la peau ?
Essentielle à la vie, la peau est l’organe le plus étendu du corps humain. Un mélanome de la peau est une maladie d’un type de cellules de la peau, les mélanocytes. Il se développe généralement à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique pour former une lésion (tumeur maligne). Plus rarement, il peut se développer à partir d’un grain de beauté (naevus).
Les facteurs de risques des mélanomes
Les principaux facteurs de risques d’un mélanome de la peau sont :
- liés à l’environnement, aux modes et conditions de vie : exposition au soleil et aux ultraviolets artificiels, antécédents de coups de soleil.
- constitutifs des individus : phototype de peau le plus à risque (peau très claire avec cheveux roux, blonds ou châtains, yeux clairs, nombreuses taches de rousseur), sensibilité face au soleil (peau qui ne bronze pas ou peu, prenant souvent des coups de soleil), nombre élevé de grains de beauté, présence de grains de beauté d’aspect inhabituel, de grande taille et irréguliers, ou la présence d’un naevus géant présent depuis la naissance, antécédents personnels ou familiaux de mélanome (environ 10% des mélanomes sont des formes familiales), un affaiblissement du système immunitaire (immunodépression).
Comment est fait le diagnostic ?
L’apparition d’une nouvelle lésion (tache ou bouton) différente des autres ou la modification d’un grain de beauté connu peuvent alerter sur la présence d’un mélanome de la peau.
Ce type de modifications peut être identifié par vous, lors d’un autoexamen de votre peau, ou par l’un de vos proches ; c’est d’ailleurs la circonstance de découverte la plus fréquente.
Le bilan diagnostique comprend :
- un examen clinique
- une ablation chirurgicale de la lésion
- un bilan sanguin
Les traitements possibles
La proposition de traitements fait l’objet d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble au moins trois médecins de spécialités médicales différentes.
Lors de la consultation d’annonce, le médecin vous présente la proposition de stratégie de traitement retenue, les bénéfices attendus et les effets indésirables possibles.
Elle est décrite dans le programme personnalisé de soins (PPS) : dates des traitements, durée, coordonnées de l’équipe...
Plusieurs traitements peuvent être utilisés, seuls ou en association, pour traiter le mélanome de la peau :
- la chirurgie constitue le traitement de référence de la grande majorité des mélanomes cutanés qui ne présentent pas de métastases à distance
- l’ immunothérapie ou une thérapie ciblée (traitements systémiques)
- la radiothérapie est rarement utilisée. Elle vise à soulager les symptômes lorsqu’une métastase entraîne une douleur ou une compression.
Les effets indésirables des traitements
Les effets indésirables n’apparaissent pas de façon systématique, mais dépendent de vos traitements et de leur association, des doses administrées et de la façon dont vous réagissez.
Par exemple : fatigue, nausées, vomissements, perte d’appétit, troubles digestifs, douleurs musculaires ou articulaires, perte de cheveux, changements cutanés…
N’hésitez pas à décrire à votre équipe médicale tous les signes et symptômes que vous ressentez.
Accéder aux soins de support
Les soins de support sont l’ensemble des soins et soutiens nécessaires pendant et après la maladie. Ils visent à assurer la meilleure qualité de vie. Ils sont programmés par l’équipe médicale de votre structure de soins et de ville.
N’hésitez pas à aborder le sujet pendant et/ou après les traitements avec votre équipe médicale.
Vous aider dans vos démarches administratives
La maladie peut modifier vos liens familiaux et sociaux, perturber votre activité professionnelle, avoir un impact financier, remettre en cause vos projets de vie en cours et à venir.
Dès l’annonce du cancer, renseignez-vous sur les démarches à réaliser, vos droits et les professionnels pour vous accompagner.
Le rôle des proches
Le proche aidant a un rôle essentiel aux côtés de la personne malade, en termes d'accompagnement, de soutien moral, de gestion logistique et administrative. Il a droit à des aides et du soutien : congés d’accompagnement, allocations, soutien psychologique...
Vous pouvez consulter notre guide "Vivre auprès d'une personne atteinte d'un cancer".
Le suivi après les traitements
Après la phase des traitements initiaux, un suivi à vie est mis en place. Il repose sur un examen clinique et éventuellement des examens d’imagerie.
Pratiquer régulièrement un autoexamen de votre peau permet de repérer précocement toute lésion suspecte.