Reconnaissance et statut de l'aidant
Mis à jour le
Le proche aidant est une personne qui intervient auprès d’un proche en perte d’autonomie et qui n’est ni un professionnel ni un bénévole. On estime à 5 millions le nombre de proches aidants en cancérologie en France. L’engagement auprès d’une personne malade peut être lourd à porter au quotidien, c’est pourquoi l’implication des proches aidants est de plus en plus reconnue et soutenue.
Les proches aidants : de qui parle-t-on ?
Juridiquement, le proche aidant est défini comme étant une « personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap » [Textes de référence Loi n°2015-1776 du 28 décembre 2015 (article 51) Code de l’action sociale et des familles (articles L113-1-3 et R245-7)]
En d’autres termes, le proche aidant est celui qui vit et agit dans l'entourage immédiat d'une personne malade, souffrante, ou en perte d'autonomie et qui lui apporte son soutien.
Ce soutien peut être de toutes sortes : aide dans l’accomplissement d’actes de la vie courante, surveillance quotidienne et régulière, soins prodigués seul ou en collaboration avec les professionnels du champ médico-social. L’aidant apporte également et avant tout un soutien moral et affectif, il est présent pour aider la personne à traverser une crise ou surmonter des douleurs physiques ou psychologiques.
Le proche aidant peut être le conjoint (concubin, époux, partenaire de pacs), un parent (membre de la famille) ou toute autre personne ayant un lien particulier avec la personne aidée (ami, voisin…).
L’aidant n’est pas rémunéré sauf s'il devient salarié de la personne dépendante. Il n'est pas considéré comme un professionnel de la santé par le corps médical. Il est néanmoins lié et impliqué dans le vécu de la maladie de la personne et devient souvent un interlocuteur privilégié de l’équipe soignante.
Aucune démarche, dossier ou justificatif ne sont nécessaires pour devenir proche aidant.
Proche aidant et personne de confiance
La personne de confiance et le proche aidant sont souvent confondus. En effet, la personne de confiance peut être un aidant, mais l’aidant n’est pas forcément la personne de confiance.
Par définition, il ne peut y avoir qu’une seule personne de confiance par patient, contrairement aux proches aidants qui peuvent être plusieurs, car son rôle a surtout été défini pour répondre au cas d’une prise de décision urgente lorsque la personne malade ne peut la prendre. Dans ce cas, l’équipe médicale transmettra les informations médicales nécessaire à la personne de confiance.
Pour en savoir plus : « La personne de confiance »
L’importance de se reconnaître aidant
Avant d'être l'aidant de quelqu’un, on est d’abord son conjoint, son enfant, son parent... Bien qu’il puisse être difficile de dissocier son lien affectif de son rôle d’aidant, se reconnaître aidant, c'est prendre conscience qu'on endosse un rôle avec des responsabilités et des compétences nouvelles. C'est accepter aussi l'idée qu'on a besoin et qu'on a le droit d'être aidé pour ne pas s'épuiser.
Il est possible d’être reconnu comme proche aidant et d’obtenir à ce titre des aides et des droits spécifiques. Certains aidants peuvent, sous certaines conditions, être salariés ou dédommagés par la personne à laquelle ils apportent une aide. D’autres peuvent bénéficier de congés. De nombreuses actions d’information, de soutien, de formation, sont également proposées. Ces soutiens varient selon l’âge, le lien familial ainsi que la situation familiale, sociale, professionnelle de l’aidant et de la personne aidée.
A lire aussi
- Rubrique « Accompagnement et aides disponibles »
- Article « Le profil des aidants en cancérologie »
A télécharger
Guide « Vivre auprès d’une personne atteinte d’un cancer, octobre 2023
Guide « Démarches sociales et cancer »