Etude OrigAMI-4 : étude de phase 1b/2, évaluant l’amivantamab seul ou en association avec des agents thérapeutiques de référence, chez des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant et/ou métastatique.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (HNSCC R/M)
Spécialité(s) :
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
Sexe :
hommes et femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Janssen
Etat de l'essai :
ouvert aux inclusions
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 22/04/2024
Fin d'inclusion prévue le : 17/07/2026
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 247
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 5
Tous pays: 52
Résumé
L’amivantamab (également connu sous le nom de RYBREVANT® [formulation IV] ou JNJ‐61186372) est un anticorps bispécifique de type IgG1 totalement humain dirigé contre les récepteurs EGFR et MET, dont l’activité clinique a été démontrée dans le cancer bronchique non à petite cellules (CBNPC) chez des patients atteints d’un cancer porteur d’un gène EGFR de type sauvage ou muté ou activateur de MET, ainsi que des mutations primaires activatrices de MET. En outre, le domaine Fc de l’amivantamab se lie aux cellules effectrices du système immunitaire et déclenche une cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps, dépendante du domaine Fc et une trogocytose à médiation cellulaire dépendante des anticorps. La surexpression de l’EGFR et de MET, démontrée chez environ 90 % et 80 % des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CETC), respectivement, favorise la croissance tumorale et a une incidence sur le développement d’une résistance à bon nombre des traitements disponibles. Compte tenu des rôles fondamentaux de l’EGFR et de MET dans le CETC, l’amivantamab pourrait fournir une thérapie ciblée pour cette population caractérisée par des besoins cliniques non satisfaits. Cette étude évaluera la sécurité, la tolérance et l’activité anti‐tumorale de l’amivantamab administré en monothérapie et en complément du pembrolizumab ou du paclitaxel chez des patients atteints d’un CETC récidivant et/ou métastatique (R/M).
Les schémas thérapeutiques actuellement approuvés ne dépendent pas du statut HPV (human papillomavirus ou papillomavirus humain) et s'appliquent aux patients CETC qu’ils soient reliés ou non au statut HPV. Un patient avec un CETC non relié au HPV est défini comme un patient présentant une tumeur primitive de cavité buccale, de l'hypopharynx, du larynx ou de l'oropharynx présentant un résultat négatif pour le test relatif à l’expression tumorale de la protéine p16. Un patient avec un CETC non relié au HPV est défini comme un patient atteint d'une tumeur primitive de l'oropharynx présentant un résultat positif et à haut risque pour le test relatif à l’expression tumorale de la protéine p16.
Les objectifs principaux de cette étude consistent à déterminer la ou les doses recommandée(s) pour la phase 2 (DRP2) et à évaluer la sécurité et la tolérance de l’amivantamab en complément du paclitaxel, ainsi qu’à évaluer l’activité anti‐tumorale de l’amivantamab en monothérapie et en complément du pembrolizumab ou du paclitaxel.
L’amivantamab, en monothérapie ou en complément d’autres traitements, sera administré à des patients adultes atteints d’un CETC R/M. La période de sélection durera jusqu’à 28 jours avant la première dose. La période de traitement commencera le jour 1 de la cure 1 et se poursuivra par des cures de 21 jours. Les participants recevront le traitement à l’étude jusqu’à la progression de la maladie documentée par radiographie ou jusqu’à ce que d’autres critères d’arrêt aient été remplis. Les participants feront ensuite l’objet d’un suivi portant sur la survie, le traitement anticancéreux successif et le statut de la maladie. La sécurité et la bonne conduite de l’étude seront surveillées tout au long de l’étude par l’équipe d’évaluation de l’étude (EEE) établie par le sponsor.
Les patients seront recrutés dans 1 des 4 cohortes de traitement :
- Cohorte 1 (amivantamab en monothérapie, cohorte d’expansion) : les patients dont le statut HPV est non relié devront avoir reçu un traitement antérieur par chimiothérapie à base de sels de platine et un inhibiteur des anti‐PD1/anti‐PDL1. Le patient ne doit pas avoir reçu de traitement anti‐EGFR antérieur (y compris Inhibiteur de Tyrosine Kinase (ITK) et anticorps) ou plus de 2 lignes de traitement systémique antérieures pour un CETC R/M.
- Cohorte 2 (pembrolizumab + amivantamab, cohorte d’expansion avec une phase d’évaluation de la sécurité d’emploi) : les patients dont le statut HPV est non relié doivent être naïfs de traitement dans un contexte de CETC R/M. Les patients ne doivent pas avoir reçu de traitement antérieur anti‐EGFR (y compris ITK et anticorps) ni de traitement anti‐PD1/anti‐PD‐L1 dans le contexte d’un cancer localement avancé. Les patients doivent présenter un score positif combiné pour PDL1 ≥ 1 dans les 3 mois précédant la première dose du traitement à l’étude. Une phase d’évaluation de la sécurité d’emploi (5 participants) sera mise en place.
- Cohortes 3A et 3B (paclitaxel + amivantamab, confirmation de dose et cohorte d’expansion) : Les patients dont le statut HPV est non relié doivent avoir reçu un traitement à base d’anticorps anti‐PD1/anti‐PDL1. Les patients ne doivent pas avoir reçu de traitement anti‐EGFR antérieur (y compris ITK et anticorps), de taxane ou plus de 2 lignes de traitement systémique antérieures pour un CETC R/M. La cohorte 3A de confirmation de dose confirmera d’abord la ou les doses DRP2 qui seront
ensuite administrées à des participants supplémentaires dans la cohorte 3B d’expansion.
- Cohorte 4 (amivantamab en monothérapie) : les patients dont le statut HPV est relié doivent avoir reçu un traitement antérieur par chimiothérapie à base de sels de platine et un inhibiteur des anti‐PD‐1/PDL‐1. Le patient ne doit pas avoir reçu de traitement anti‐EGFR antérieur (y compris ITK et anticorps) ou plus de deux lignes de traitement systémique antérieures pour un CETC R/M.
Les patients recevront de l'amivantamab à la dose initiale par voie SC le jour 1 de la cure 1 et à une dose plus élevée toutes les semaines pendant le reste de la cure 1 (jours 8 et 15) et toutes les 3 semaines à partir de la cure 2. Le schéma posologique de l’amivantamab SC pour la cohorte 3B sera déterminé en accord avec l’EEE. Le pembrolizumab en IV et le paclitaxel en IV seront administrés conformément aux mentions légales locales du produit le jour 1 de chaque cure dans leurs cohortes respectives.
Des échantillons de sang seront prélevés chez tous les patients. La sécurité du traitement à l’étude sera évaluée par le biais d’examens cliniques, d’analyses biologiques, des paramètres vitaux, de la surveillance des événements indésirables, des TLD (pour la cohorte de confirmation de dose) et de la prise concomitante de médicaments.
Population cible
- Type de cancer : Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (HNSCC R/M)
- Sexe : hommes et femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF-005869
- EudraCT/ID-RCB : 2023-508418-40-00
- Liens d'intérêt : https://www.clinicaltrials.gov/study/NCT06385080
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Non
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 1-2
- Etendue d'investigation : multicentrique - Monde
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Etude en ouvert de phase 1b/2 portant sur l’amivantamab en monothérapie et sur l’amivantamab en complément d’agents thérapeutiques de référence chez des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant et/ou métastatique.
Résumé à destination des professionnels : Il s'agit d'une étude de phase 1b/2 portant sur l’amivantamab en monothérapie et sur l’amivantamab en complément d’agents thérapeutiques de référence chez des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant et/ou métastatique. Les patients sont répartis en 4 cohortes : 1- Cohorte 1 : patients dont le statut HPV est non relié ayant reçu un traitement antérieur par chimiothérapie à base de sels de platine et un inhibiteur des anti‐PD1/anti‐PDL1. Les patients ne doivent pas avoir reçu un traitement anti‐EGFR antérieur (y compris un Inhibiteur de Tyrosine Kinase (ITK) et un anticorps) ou plus de 2 lignes de traitement systémique antérieures pour un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant et/ou métastatique. Ces patients reçoivent de l'amivantamab en monothérapie en cohorte d’expansion. 2- Cohorte 2 : patients dont le statut HPV est non relié, naifs de traitement pour un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant et/ou métastatique. Les patients ne doivent pas avoir reçu de traitement antérieur anti‐EGFR (y compris ITK et anticorps) ni de traitement anti‐PD1/anti‐PD‐L1. Les patients doivent présenter un score positif combiné pour PDL1 ≥ 1 dans les 3 mois précédant la première dose du traitement à l’étude. Une phase d’évaluation de la sécurité d’emploi (5 participants) sera mise en place. Ces patients reçoivent du pembrolizumab et de l'amivantamab en cohorte d’expansion avec une phase d’évaluation de la sécurité d’emploi. 3- Cohortes 3A et 3B : patients dont le statut HPV est non relié ayant reçu un traitement à base d’anticorps anti‐PD1/anti‐PDL1. Les patients ne doivent pas avoir reçu de traitement anti‐EGFR antérieur (y compris ITK et anticorps), de taxane ou plus de 2 lignes de traitement systémique antérieures. La cohorte 3A confirmera d’abord la ou les doses recommandées de phase 2 (DRP2) qui seront ensuite administrées à des participants supplémentaires dans la cohorte 3B d’expansion. ces patients reçoivent du paclitaxel avec l'amivantamab. 4- Cohorte 4 : patients dont le statut HPV est relié ayant reçu un traitement antérieur par chimiothérapie à base de sels de platine et un inhibiteur des anti‐PD‐1/PDL‐1. Le patient ne doit pas avoir reçu de traitement anti‐EGFR antérieur (y compris ITK et anticorps) ou plus de 2 lignes de traitement systémique antérieures. Ces patients reçoivent l'amivantamab en monothérapie à l’étude jusqu’à la progression de la maladie documentée par radiographie ou jusqu’à ce que d’autres critères d’arrêt aient été remplis. Les patients font ensuite l’objet d’un suivi portant sur la survie, le traitement anticancéreux successif et le statut de la maladie. La sécurité et la bonne conduite de l’étude sont surveillées tout au long de l’étude par l’équipe d’évaluation de l’étude (EEE) établie par le sponsor. La période de sélection dure jusqu’à 28 jours avant la première dose. La période de traitement commence le jour 1 de la cure 1 et se poursuit par des cures de 21 jours. Les patients reçoivent de l'amivantamab à la dose initiale par voie SC à J1 de la cure 1 et à une dose plus élevée toutes les semaines pendant le reste de la cure 1 (J8 et J15) et toutes les 3 semaines à partir de la cure 2. Le schéma posologique de l’amivantamab SC pour la cohorte 3B est déterminé en accord avec l’EEE. Le pembrolizumab en IV et le paclitaxel en IV sont administrés conformément aux mentions légales locales du produit le jour 1 de chaque cure dans leurs cohortes respectives. Des échantillons de sang sont prélevés chez tous les patients. La sécurité du traitement à l’étude est évaluée par le biais d’examens cliniques, d’analyses biologiques, des paramètres vitaux, de la surveillance des événements indésirables, des TLD (pour la cohorte de confirmation de dose) et de la prise concomitante de médicaments.
Objectif(s) principal(aux) : Déterminer la ou les doses recommandée(s) pour la phase 2 (DRP2) et à évaluer la sécurité et la tolérance de l’amivantamab en complément du paclitaxel, ainsi qu’à évaluer l’activité anti‐tumorale de l’amivantamab en monothérapie et en complément du pembrolizumab ou du paclitaxel.
Objectifs secondaires :
- Evaluer le nombre de participants présentant des effets indésirables, des anomalies des valeurs de laboratoire ou des anomalies des signes vitaux.
- Evaluer le taux de réponse objective.
- Evaluer la durée de la réponse.
- Evaluer le taux de bénéfice clinique.
- Evaluer la survie sans progression.
Critères d’inclusion :
- Age ≥ 18 ans.
- Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (HNSCC R/M) confirmé histologiquement ou cytologiquement et considéré comme incurable par des traitements locaux. Les lignes de traitement antérieures acceptables seront déterminées en fonction des cohortes spécifiques 1, 2, 3A et 3B : (a) Les localisations tumorales primaires éligibles sont l'oropharynx, la cavité buccale, l'hypopharynx ou le larynx ; (b) Tout statut p16 connu de la tumeur doit être négatif (Remarque : tous les participants atteints d'une tumeur oropharyngée doivent avoir des résultats de statut p16, selon les tests locaux) ; (c) Les participants doivent fournir les résultats des tests locaux du statut du ligand de mort cellulaire programmée 1 (PD-L1), si disponibles ; Cohorte 4 : (a) Les patients doivent avoir une localisation tumorale primaire dans l'oropharynx. Les tumeurs primitives inconnues ne sont pas incluses. (b) La tumeur primitive doit être positive au VPH, confirmée par un test p16 positif ou une hybridation in situ (ISH) au papillomavirus humain (VPH) à haut risque dans les tissus (actuels ou archivés). (c) Les participants doivent fournir les résultats des tests locaux du statut PD-L1, si disponibles. Cohorte 5 (a) Les localisations tumorales primitives éligibles sont l'oropharynx, la cavité buccale, l'hypopharynx ou le larynx. (b) Le statut HPV doit être connu (positif ou négatif) pour les patients dont la localisation tumorale primitive se situe dans l'oropharynx avec un test p16 ou une ISH au VPH à haut risque dans les tissus. (c) Les participants doivent fournir les résultats des tests locaux du statut PD-L1.
- Les participants des cohortes 1, 2, 3B, 4 et 5 doivent présenter une maladie mesurable selon la version 1.1 des critères RECIST. Les participants de la cohorte 3A doivent présenter une maladie évaluable (définie comme ayant au moins une lésion non ciblée selon la version 1.1 des critères RECIST).
- Les toxicités liées aux traitements anticancéreux antérieurs doivent avoir retrouvé leur niveau initial ou être de grade 1 ou moins avant la première dose du traitement à l'étude (à l'exception de l'alopécie ou des modifications cutanées post-radiothérapie [tout grade], de la neuropathie périphérique de grade inférieur ou égal à [<=]2 et de l'hypothyroïdie de grade <=2 stable sous traitement hormonal substitutif).
- Statut de performance ECOG ≤ 1.
- Le participant doit avoir une fonction organique et médullaire adéquate comme suit, sans antécédent de transfusion de globules rouges, de transfusion de plaquettes ou d'utilisation de facteur de stimulation des colonies de granulocytes dans les 7 jours précédant la date du test de laboratoire.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Maladie non contrôlée, y compris antécédents médicaux ou pneumopathie interstitielle diffuse (PID)/pneumopathie/fibrose pulmonaire (non infectieuse), ou suspicion de PID/pneumopathie/fibrose pulmonaire ne pouvant être exclue par imagerie lors de la sélection.
- Participant présentant des métastases cérébrales non traitées, une maladie leptoméningée ou une compression médullaire non définitivement traitée par chirurgie ou radiothérapie.
- Participant ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire cliniquement significative.
- Avoir reçu une chimiothérapie, une thérapie ciblée contre le cancer, une immunothérapie ou un traitement par un agent anticancéreux expérimental dans les 2 semaines ou 4 demi-vies (la plus longue étant retenue) précédant la première administration du traitement à l'étude. La période maximale de sevrage est de 28 jours.
- Avoir reçu une radiothérapie à des fins palliatives dans les 7 jours suivant la première administration du traitement à l'étude.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Taux de réponse objective, nombre de participants présentant une toxicité limitant la dose, nombre de participants atteints de DLT par gravité, nombre de participants présentant des événements indésirables, nombre de participants présentant des anomalies des valeurs de laboratoire et nombre de participants présentant des anomalies des signes vitaux.
Carte des établissements
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Gustave Roussy (IGR)
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Centre Oscar Lambret
3 rue Frédéric Combemale
59020 Lille
Nord-Pas-de-Calais03 20 29 59 59
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Institut du cancer Avignon-Provence (ICAP)
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nantes
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Institut Curie - Site de Saint-Cloud