Etude L-UteCIN : étude de phase 2, randomisée visant à évaluer l'intérêt d'une chimiothérapie post-opératoire, chez des patientes atteintes d’un léiomyosarcome de l'utérus localisé et avec un haut risque de récidive sur la base d’un test biologique réalisé sur la tumeur.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Léiomyosarcome utérin
Spécialité(s) :
- Chimiothérapie
- Analyse Biologique
Sexe :
femmes
Catégorie âge :
Entre 18 et 75 ans.
Promoteur :
UNICANCER
Etat de l'essai :
ouvert aux inclusions
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 15/02/2025
Fin d'inclusion prévue le : 15/12/2029
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: 198
Tous pays: -
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 25
Tous pays: -
Résumé
Les sarcomes des tissus mous (STM) constituent un groupe de tumeurs rares, avec une incidence annuelle d’environ 50 cas pour 1 million, i.e. < 1% de toutes les tumeurs malignes et représentant environ 4000 nouveaux cas chaque année en France. Le léiomyosarcome utérin (uLMS) constitue 7% des STM, représentant 57% de tous les sarcomes utérins.
Bien que la majorité des femmes (70%) ont une maladie limitée à l’utérus (stade I et II FIGO) au diagnostic, ces patientes ont un risque substantiel de récidive, avec un taux de rechute compris entre 50% et 80% dans les 3 années qui suivent le diagnostic, et avec un taux de survie globale (SG) à 5 ans de 41%.
Le grade histologique FNCLCC ne s’applique pas au uLMS, seul le stade FIGO reste un facteur prédictif approuvé de la rechute et le facteur pronostique majeur pour les uLMS.
Cette étude est divisée en 2 parties :
1- Un étude de phase 2, randomisé, visant à déterminer si l’ajout d’une chimiothérapie post-opératoire par doxorubicine et trabectédine améliore la survie sans rechute en comparaison à un suivi (surveillance standard) chez des patientes atteintes d’un léiomyosarcome utérin réséqué, stade I FIGO, considéré comme à haut risque de récidive d’après le tesr NanoCind® CINSARC.
2- Une étude de cohorte prospective pour les patientes atteintes d’un léiomyosarcome utérin réséqué, stade I FIGO, considéré comme à bas risque de récidive d’après le test NanoCind® CINSARC.
Pour chaque patiente, le bloc tumoral archivé sera analysé centralement par la plateforme CINSARC localisée à l’ICR IUCT-O de Toulouse, en France. Chaque échantillon tumoral sera classifié comme CINSARC bas risque ou haut risque. En cas d’impossibilité à obtenir une qualification du risque, la patiente sera considérée en échec de sélection.
Les patientes à haut risque seront répartis de façon aléatoire en post-opératoire entre les 2 groupes :
Dans le groupe 1, les patientes auront une surveillance active post-chirurgicale standard.
Dans le groupe 2, les patientes recevront une chimiothérapie par doxorubicine et trabectédine dans les 13 semaines qui suivent la chirurgie complète (hystérectomie totale et ovariectomie bilatérale optionnelle). Du G-CSF pégylé sera administré au jour 2 de chaque cure de chimiothérapie, répétée toutes les 3 semaines jusqu'à 4 cures.
Dans le groupe 2, les patientes seront suivi dans une étude de cohorte prospective.
Après le traitement, les patientes HR et BR CINSARC sont suivie tous les 4 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois jusqu’à 5 ans, avec un CT-scan thoraco-abdomino-pelvien ou un IRM de l’abdomen et du pelvis et CT scan thoracique.
Population cible
- Type de cancer : Léiomyosarcome utérin
- Sexe : femmes
- Age : Entre 18 et 75 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF-005881
- EudraCT/ID-RCB : 2023-506350-21-00
- Liens d'intérêt : https://www.clinicaltrials.gov/study/NCT06524583
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 2
- Etendue d'investigation : multicentrique - France
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Intérêt de la chimiothérapie adjuvante chez des patientes atteintes d’un léiomyosarcome utérin localisé à haut risque CINSARC – SARCOME 15.
Résumé à destination des professionnels : Il s'agit d'une étude de phase 2, randomisée et multicentrique. Pour chaque patiente, le bloc tumoral archivé est analysé centralement par la plateforme CINSARC localisée à l’ICR IUCT-O de Toulouse, en France. Chaque échantillon tumoral est classifié comme CINSARC bas risque ou haut risque. En cas d’impossibilité à obtenir une qualification du risque, la patiente est considérée en échec de sélection. Les patientes à haut risque (HR) CINSARC sont randomisées en post-opératoire entre les 2 bras de traitement : - Bras A : les patientes reçoivent un traitement standard (surveillance active post-chirurgicale). - Bras B : les patientes reçoivent une chimiothérapie par doxorubicine et trabectédine dans les 13 semaines qui suivent la chirurgie complète (hystérectomie totale et ovariectomie bilatérale optionnelle). La chimiothérapie est délivrée à J1, et le G-CSF pégylé (pegfilgrastim 6 mg) à J2, répétée toutes les 3 semaines jusqu'à 4 cures. Les patientes de bas risque (BR) CINSARC sont inclues dans une cohortes d'observation prospective. Après le traitement, les patientes HR et BR CINSARC sont suivie tous les 4 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois jusqu’à 5 ans, avec un CT-scan thoraco-abdomino-pelvien ou un IRM de l’abdomen et du pelvis et CT scan thoracique.
Objectif(s) principal(aux) : Démontrer que l’ajout de 4 cycles de chimiothérapie adjuvante post-opératoire par doxorubicine + trabectédine améliore la survie sans rechute en comparaison avec la prise en charge standard chez des patientes atteintes d’un uLMS réséqué stade I FIGO, considéré comme HR d’après la signature NanoCind® CINSARC.
Objectifs secondaires :
- Comparer les deux bras en termes de survie globale et survie sans métastases.
- Comparer les deux bras en termes de questionnaires de qualité de vie autodéclarés des patients.
- Évaluer le profil de sécurité et de tolérabilité chez les patients HR CINSARC.
- Confirmer de façon prospective la valeur pronostique de la signature NanoCind® CINSARC en termes de survie globale, survie sans récidive et survie sans métastase.
Critères d’inclusion :
- Patiente avec un diagnostic confirmé histologiquement de léiomyosarcome utérin obtenu moins de 8 semaines après la chirurgie.
- Statut de performance ECOG ≤ 1.
- Patiente non traitée au préalable par une chimiothérapie pour un sarcome, et n’ayant pas reçu d’anthracyclines et/ou de trabectédine pour un autre cancer.
- Blocs tumoraux fixés au formol et inclus en paraffine (FFPE) disponibles en quantité et en qualité pour permettre la qualification de la signature NanoCind® CINSARC (bas risque ou haut risque) (1 bloc).
- Age ≥ 18 ans et ≤ 75 ans.
- Stade I FIGO, classification de 2018 (IA et IB), avec une résection complète.
- Pas de maladie mesurable, telle qu’évaluée par l’investigateur.
- Consentement éclairé signé.
- Affiliation à un régime de sécurité sociale.
- - Critères d’inclusion additionnels pour la randomisation :
- Les critères d’inclusion vérifiés à l’entrée dans l’étude sont toujours respectés au moment de la randomisation
- Signature CINSARC à haut risque.
- Patiente avec un diagnostic histologique de léiomyosarcome utérin confirmé par un pathologiste local expert des sarcomes appartenant au réseau RRePS (Réseau de Référence en Pathologie des Sarcomes du réseau NETSARC+) ou par le pathologiste central expert RRePS de l’étude.
- Fonction hématologique : hémoglobine ≥ 9 g/dL, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L, plaquettes ≥ 100 x 10^9/L.
- Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1.5 mg/mL ou clairance de la créatinine calculée ≥60 mL/min (par la formule de Cockcroft et Gault).
- Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ LSN, transaminases ≤ 2.5 x LSN, phosphatases alcaline ≤ 1.5 x LSN.
- Fonction cardiaque adéquate : échographie cardiaque et/ou ventriculographie isotopique, fraction de raccourcissement > 30%, fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) (par échographie ou scintigraphie) > 50%.
- Créatine phosphokinase ≤ 2,5 x LSN.
- Albumine ≥ 25 g/L.
- Consentement éclairé signé.
- - Critères pour continuer dans la cohorte prospective :
- Patiente avec un bas risque CINSARC.
- Patient avec un diagnostic histologique de léiomyosarcome utérin confirmé par un pathologiste expert des sarcomes ou par le pathologiste central de l’étude.
Critères de non inclusion :
- Tout autre type histologique de sarcome utérin.
- Tout autre cancer diagnostiqué ou traité dans les 5 ans avant l’inclusion, excepté le carcinome in situ du col de l’utérus, le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde de la peau ou le carcinome à cellules transitionnelles de la vessie in situ traités de façon adéquate.
- Radiothérapie pelvienne post-opératoire planifiée.
- Maladie métastatique ou mesurable sur CT scan.
- Hypersensibilité connue pour la doxorubicine ou la trabectédine ou leurs excipients.
- Toute contre-indication pour l’usage de la doxorubicine et/ou le traitement par trabectédine.
- Participation à un autre essai thérapeutique dans les 30 jours qui précèdent l’inclusion dans l’étude.
- Hépatite virale B ou C active ou infection connue au virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
- Antécédent de thérapie anticancéreuse, incluant la radiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie, la chimiothérapie ou un autre agent d’investigation dans les 4 semaines qui précèdent l’inclusion.
- Dysfonction cardiovasculaire.
- Infection en cours > Grade 2 d’après le NCI-CTCAE v5.0.
- Femme allaitante.
- Patientes ne souhaitant pas ou incapable de se conformer aux procédures médicales et au suivi requis par l’essai pour des raisons géographiques, familiales, sociales ou psychologiques.
- Personne privée de liberté ou sous protection juridique.
- - Critères de non-inclusion additionnels pour la randomisation :
- Au moins un des critères d’exclusion vérifié à l’entrée dans l’étude observé au moment de la randomisation.
- Risque inconnu pour la signature CINSARC.
- Pour les patientes qui nécessitent une revue d’anatomopathologie par le pathologiste central, incapacité à obtenir une confirmation du diagnostic à la randomisation.
- Plus de 13 semaines se sont écoulées depuis la chirurgie.
- Patiente recevant de la phénytoïne dans les 88 heures précédant la randomisation ou des vaccins vivants atténués dans les 14 jours précédant la randomisation ou des inhibiteurs du CYP3A4 ou des inducteurs puissants du CYP3A4.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans récidive.
Carte des établissements
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Centre Léon Bérard
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Hôpital La Timone Adultes
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Institut de Cancérologie de Lorraine - Alexis Vautrin
6 Avenue de Bourgogne
54500 Vandoeuvre-lès-Nancy
Lorraine03 83 59 84 61
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Hôpital Jean Minjoz
3 boulevard Alexandre Fleming
25030 Besançon
Franche-Comté03 81 66 87 24
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Centre Henri Becquerel
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Gustave Roussy (IGR)
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Institut Paoli-Calmettes (IPC)
232 boulevard de Sainte Marguerite
13273 Marseille
PACA04 91 22 35 37
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Centre Georges-François Leclerc
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Centre Jean Perrin
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Institut Bergonié
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Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) - Site de Saint-Herblain
boulevard Jacques Monod
44805 Saint-Herblain
Pays de la Loire -
Institut Universitaire du Cancer Toulouse (IUCT) - Oncopole
1 avenue Irène Joliot-Curie
31100 Toulouse
Midi-Pyrénées05 31 15 51 51
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Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Poitiers
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Institut de cancérologie Strasbourg Europe (ICANS)
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Hôpital Bretonneau
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Limoges
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Hôpital Cochin
27 rue du Faubourg Saint-Jacques
75679 Paris
Île-de-France -
Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) - Centre Paul Papin
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Centre François Baclesse
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Institut Curie - site de Paris
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Centre Antoine Lacassagne
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Hôpital Tenon - AP-HP
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Hôpital Saint-Louis - AP-HP