Présentation des activités du Registre général des tumeurs du Calvados

Le recueil de données est réalisé à partir de toutes les structures médicales (hôpitaux, cabinets médicaux, laboratoires, Réseaux de cancérologie et caisses d’assurance maladie) qui interviennent dans le diagnostic des cancers et la prise en charge des patients. La base de données comporte actuellement plus de 150 000 tumeurs. Le registre étoffe progressivement le périmètre de ses données et réalise un recueil détaillé dit "haute résolution" sur les cancers de l’ovaire depuis 2014 et des voies aérodigestives supérieures (VADS) depuis 2016.

Il apporte son expertise épidémiologique aux différents acteurs locaux. Depuis 2012, il fait partie de l’unité de recherche Inserm U1086 ANTICIPE et participe activement à nombre de ses travaux de recherche. Il participe à la veille sanitaire depuis plus de 40 ans en France et prend part aux travaux de recherche du Réseau Français des Registres de cancer (FRANCIM), sur l'incidence, la survie et la prise en charge des patients. Il collabore également avec des groupes de recherche Européens (GRELL, EUROCARE, RARECARE) et internationaux (Projets CONCORD et VENUS, publications de l’IARC "Cancer Incidence in Five Continents").

Les études réalisées ces dernières années concernaient notamment la qualité de vie à long terme des patients traités pour un cancer localisé de la prostate, ainsi que la prise en charge et les inégalités sociales des cancers des VADS, dans une région où ces tumeurs sont plus fréquentes qu'ailleurs en France.

Actuellement, le registre développe des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) pour améliorer l’efficience du codage des informations et à des fins de contrôles qualité. Par ailleurs, il réalise divers travaux d’épidémiologie descriptive des cancers dans le Calvados. En parallèle, il poursuit ses travaux sur les cancers des VADS, en particulier l’étude de l’effet de leurs trajectoires et de leurs délais de prise en charge sur leur survie. De plus, il développe des travaux en étiologie sur la recherche de possibles facteurs de risque, sur l’évolution de l’incidence des cancers de l’ovaire, sur les cancers de l’ovaire de très mauvais pronostic, sur le respect des critères qualité (IQSS) dans leur prise en charge et son impact en termes de survie, et enfin sur la prédiction de leur réponse au traitement.

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