Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 : axe 2 - Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie
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Deux personnes sur trois souffrent de séquelles, dues à la maladie ou au traitement, cinq ans après un diagnostic de cancer. L’accès à l’innovation, à une offre de réhabilitation et reconstruction, la prévention, le repérage et le traitement des séquelles, le développement des soins de support et la facilitation des parcours de vie sont des leviers de progrès majeurs pour améliorer la qualité de vie des personnes.
L’objectif de la stratégie décennale de l’Institut national du cancer est de réduire de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic. Revue des principales mesures lancées en 2024.
Les principales réalisations 2021-2025
La recherche sur la désescalade thérapeutique et les séquelles a été soutenue
- Structuration de la recherche : constitution d’un consortium européen de recherche sur le retour au travail après un cancer, création d’une chaire de recherche en psycho-oncologie.
- Soutien à des projets de recherche : lancement d’un nouvel appel à projets multidisciplinaire dédié à la réduction des séquelles, identification de la désescalade thérapeutique comme axe prioritaire du Programme hospitalier de recherche clinique - cancer avec attribution de financements supplémentaires…
L’innovation a été soutenue avec l’objectif d’en faire bénéficier tous les patients
- Consolidation des dispositifs d’accès anticipé à l’innovation (réforme du dispositif d’accès précoce aux médicaments, développement d’un outil d'anticipation pour identifier les médicaments susceptibles d'obtenir une autorisation de mise sur le marché dans un horizon 12 à 36 mois…)
- Révision des modèles de financement de l’innovation (évolution du dispositif « liste en sus » pour le financement des médicaments onéreux présentant un caractère innovant, révision du modèle de prise en charge précoce et transitoire d’actes innovants de biologie médicale et d’anatomopathologie…)
L’objectif de réduction des séquelles a été intégré dans les parcours de soins
- Renforcement des soins oncologiques de support (diffusion d’outils d’aide à l’évaluation des besoins en soins oncologiques de support, élaboration d’un référentiel organisationnel des soins oncologiques de support, mise en place d’un forfait pour un parcours global post-traitement aigu du cancer…)
- Stratégies pour la diminution de la toxicité et des effets indésirables (lancement d’un appel à projets pour identifier des organisations favorisant la désescalade thérapeutique dans les parcours de soin, systématisation de l'analyse de la toxicité des traitements et de la qualité de vie en réunion de concertation pluridisciplinaire…)
L’accompagnement des patients a été renforcé pour améliorer leur qualité de vie
- Soutien aux initiatives en faveur du maintien et retour en emploi des personnes atteintes de cancer (lancement d’un appel à projets sur l’amélioration du maintien et du retour en emploi, outillage des employeurs dans le cadre du Club « cancer et emploi »…)
- Accompagnement des aidants de patients atteints de cancer (lancement de l'Observatoire des aidants de patients atteints de cancer…)
L’après-cancer a fait l’objet d’une attention renforcée
- Structuration de la fin de parcours et du suivi (élaboration d’un référentiel organisationnel pour la mise en place d’un nouveau dispositif en fin de parcours hospitalier…)
- Amélioration des droits des personnes malades (réduction du délai d’application du droit à l’oubli de 10 à 5 ans…)