La vaccination contre les infections liées aux papillomavirus humains (HPV) pour prévenir les cancers

Chaque année, en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV) alors qu’il existe une vaccination sûre et efficace.

L’augmentation de la couverture vaccinale, dans l’Hexagone comme dans les DROM, est donc un enjeu de santé publique : l’extension de la vaccination aux garçons (mise en œuvre depuis le 1er janvier 2021) en est un nouveau levier, même si vacciner les filles demeure la priorité.

Une étude conduite en 2019 (INCa, HAS – BVA) confirme l’adhésion massive des médecins généralistes à la vaccination contre les HPV (94 % d’entre eux y sont favorables). Elle confirme également le rôle essentiel des généralistes vis-à-vis des parents. En effet, 97 % des parents déclarent suivre toujours les recommandations de leur médecin sur le sujet de la vaccination. Pour 86 % d’entre eux, le médecin est même la principale source d’information sur la vaccination contre les HPV.

Depuis la rentrée scolaire 2023, la vaccination contre les HPV est proposée gratuitement dans les collèges aux élèves de 5e, avec l’autorisation de leurs parents.

Pour vous accompagner dans l’information des parents, l’Institut a recensé les arguments clés en faveur de la vaccination contre les cancers HPV. Vous pouvez les consulter et les télécharger en version synthétique ou développée. Ci-dessous quelques questions-réponses complémentaires, également téléchargeables.

Vous pouvez également inviter vos patients et patientes à consulter l’infographie dynamique qui explique ce que sont les cancers HPV induits et le rôle de la vaccination contre les HPV.

L'Institut propose également des affiches à apposer dans les pharmacies pour sensibiliser les clients à la vaccination contre les cancers HPV induits.

Pourquoi vacciner les adolescents contre les infections liées aux HPV ?

Les HPV sont des infections sexuellement transmissibles très fréquentes, contractées généralement au tout début de la vie sexuelle, même sans pénétration.

Il existe près de 200 types de HPV, dont certains sont cancérogènes (ont en dénombre 12, également désignés comme virus à haut risque). Les HPV à haut risque oncogène 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58 sont responsables de 90 % des cancers du col de l’utérus, 70 % des cancers du vagin, 40 % des cancers de la vulve, 85 % des cancers de l’anus, 60 % des cancers du pénis et de 80 % des lésions précancéreuses de haut grade. 

Les HPV 6 et 11 sont responsables des verrues génitales ou condylomes.

La transmission des HPV se fait par contact avec la peau et les muqueuses, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif peut limiter le risque d’infection mais n'assure pas une protection efficace.

La plupart des hommes et des femmes ayant une activité sexuelle seront infectés à un moment de leur vie. Si les infections à HPV disparaissent la plupart du temps naturellement, en quelques mois, elles peuvent persister dans certains cas et évoluer vers un cancer (col de l’utérus, vagin, vulve, anus, pénis, oropharynx).

Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont causés par les papillomavirus, dont presque 100 % des cancers du col de l’utérus.

De plus, 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses du col de l’utérus sont dépistées chaque année et peuvent faire l’objet de gestes chirurgicaux, avec parfois des retentissements importants sur l’avenir obstétrical de la femme, comme des risques d'accouchement prématuré.

Plus de 25 % des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes.

Aujourd’hui en France, la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections à l’origine des cancers.

Le vaccin Gardasil® 9, recommandé pour tout nouveau schéma vaccinal depuis 2019, protège des infections par HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58.

Pourquoi vacciner les adolescents dès l'âge de 11 ans ?

Les vaccins contre les HPV sont des vaccins préventifs : ils n'ont aucune efficacité sur une infection en cours. C’est pourquoi il est nécessaire de vacciner les adolescents avant qu’ils ne soient infectés.

Par ailleurs :

  • les données scientifiques montrent que la réponse immunitaire est meilleure lorsque le vaccin est administré avant 15 ans plutôt qu’après ;
  • la vaccination contre les infections liées aux HPV peut être réalisée lors du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite), prévu entre 11 et 13 ans ;
  • si la première dose du vaccin est administrée dès 11 ans (et jusqu’à 13 ou 14 ans en fonction du vaccin), seules deux doses seront nécessaires ;
  • l’absence de distinction selon le sexe et l’orientation sexuelle est un moyen de simplifier la proposition vaccinale, en particulier à un âge où l’orientation sexuelle n’est pas encore connue ou affirmée.

Pour rappel : la vaccination était précédemment recommandée pour toutes les jeunes filles dès 11 ans et jusqu’à 14 ans, et en rattrapage chez les jeunes filles de 15 à 19 ans.

La HAS recommande désormais d'étendre cette vaccination aux garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans révolus.

Pour en savoir plus sur l’intérêt de la vaccination pour les garçons, consulter l’argumentaire à ce sujet.

Quels sont les effets indésirables ?

L'un des freins à la vaccination contre les infections liées aux HPV est lié à la crainte d'effets indésirables. Pourtant, le profil de tolérance des vaccins est satisfaisant et repose sur une surveillance de plus de 15 ans de commercialisation, avec plus de 300 millions de doses distribuées dans le monde. Pour rappel, cette surveillance "en vie réelle" vient après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché (AMM).

Dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché, et pour compléter les données disponibles issues des essais cliniques, un plan de gestion des risques a été mis en place au niveau européen et au niveau national. Ce plan de gestion des risques permet de détecter et d’analyser tout effet indésirable observé dans les conditions réelles d’utilisation.

La large utilisation de ces vaccins au niveau international, ainsi que les études menées dans de nombreux pays, ont confirmé le profil de sécurité des vaccins contre les HPV et n’ont pas mis en évidence d’éléments remettant en cause leur balance bénéfices-risques.

À la demande de l’OMS, le Comité consultatif pour la sécurité des vaccins (GACVS) a examiné en profondeur toutes les études réalisées sur les vaccins contre les HPV, données de pharmacovigilance incluses, et a conclu en juin 2017 que ces vaccins étaient "extrêmement sûrs et fiables".

L’OMS reconnaît, du point de vue de la santé publique, l’excellent profil d’innocuité des 3 vaccins qui offrent une immunogénicité et une efficacité potentielle et réelle comparables pour la prévention du cancer du col de l’utérus, principalement causé par les HPV de types 16 et 18.

Les principaux effets indésirables

Les principaux effets indésirables observés sont :

  • rougeur, douleur et/ou démangeaisons au point d’injection ;
  • un pic de fièvre ;
  • des céphalées ;
  • plus rarement, des syncopes vaso-vagales, justifiant le conseil de réaliser l’injection en position allongée et la recommandation d’une surveillance médicale de 15 minutes après la vaccination.

Les vaccins ont-ils un lien de causalité avec les maladies auto-immunes, en particulier la sclérose en plaques ?

Une controverse fait état de liens de causalité entre la vaccination et les maladies auto-immunes. La coïncidence temporelle de la survenue d’une maladie après vaccination ne peut être assimilée à un lien de causalité.

En France, une étude menée sur plus de 2 millions de jeunes filles, menée conjointement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Assurance maladie, a confirmé que la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) par Gardasil® ou Cervarix® n’entrainait pas de surrisque de maladies auto-immunes (MAI), ni de sclérose en plaques.

Les signaux identifiés dans cette étude, tels que le risque de syndrome de Guillain-Barré (SGB) ou de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), ont été investigués et n’ont pas été corroborés par des études comparables menées dans plusieurs autres pays.

Ainsi :

  • une étude anglaise cas-témoins, incluant une population ayant reçu 10,4 millions de doses, n’a trouvé aucune augmentation significative du risque de SGB (Andrews, 2017) ;
  • une étude québécoise n’a pas trouvé d’augmentation de l’incidence de patients hospitalisés pour un SGB parmi les personnes vaccinées (Deceuninck, 2018).

Quelle est l'efficacité de la vaccination contre les infections liées aux HPV ?

Les vaccins contre les infections à HPV ont été introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis 2006/2007. L’efficacité des vaccins contre les HPV est ainsi désormais démontrée en vie réelle pour la prévention des lésions cervicales de haut grade, événement préalable à une évolution vers le cancer invasif du col de l’utérus.

Au Royaume-Uni et en Australie, à l’âge de 15 ans, plus de 80 % des filles et environ 80 % des garçons ont reçu au moins une dose de vaccin HPV.

En Australie, où la recommandation de vacciner les filles date de 2007 et celle des garçons de 2013, cette couverture vaccinale a permis :

  • une réduction de plus de 77 % des génotypes responsables de 75 % des cancers du col de l’utérus ;
  • une diminution de plus de 50 % de l’incidence des lésions précancéreuses cervicales de haut grade chez les jeunes filles de moins de 20 ans. 

Dans ce pays, le succès de la campagne de vaccination, associé au dépistage, ouvre la perspective d’une éradication du cancer du col de l’utérus d’ici une quinzaine d’années.

Cependant, l’évaluation de l’efficacité en termes de réduction des cancers nécessitera plusieurs années, en raison de la durée de survenue de ces pathologies à la suite d’une infection à HPV (entre 10 et 30 ans, avec une prévalence faible avant 30 ans).

La première observation d’une association entre vaccination et réduction du risque de cancer du col de l’utérus a été publiée à partir du registre des cancers suédois en 2020. Sur la période 2006-2017, l’observation des cancers survenus chez les femmes âgées de 10 à 30 ans a permis de mettre en évidence un risque de cancer invasif du col de l’utérus inférieur chez les jeunes femmes ayant reçu a minima une dose de vaccin quadrivalent contre les HPV (ratio d’incidence en analyse multivariée : 0.37 (95% CI, 0.21 to 0.57), avec une réduction plus marquée chez celles vaccinées avant l’âge de 17 ans (ratio d’incidence en analyse multivariée : 0.12 (95% CI, 0.00 to 0)).

Une augmentation de l’incidence du cancer du col de l’utérus chez les femmes âgées de moins de 50 ans dans certains pays ?

Dans certains pays ayant mis en place des programmes de vaccination avec des couvertures vaccinales élevées, il est observé une augmentation de l’incidence du cancer du col de l’utérus, depuis quelques années, chez les femmes âgées de moins de 50 ans (Angleterre, Japon, Suède, Norvège, Australie). Des publications sur internet et dans les médias ont repris ces données en remettant en question l'efficacité des vaccins HPV. Les données disponibles ne montrent pas de lien entre la vaccination et ces augmentations d’incidence. Au contraire, elles plaident en faveur de la nécessité de promouvoir la vaccination.

Information sur l’efficacité et l’impact des vaccinations contre les infections à HPV - SPF INCa

À noter : en 2018, tous les pays d’Europe ont introduit la vaccination contre les HPV dans leurs programmes nationaux, soit dans le cadre de recommandations incluant filles et garçons, soit uniquement chez les filles.

23 janvier 2025 : Bilan de la campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV) menée au collège dans les classes de 5e au cours de l’année scolaire 2023-2024 en France

Le nombre d’enfants vaccinés contre les HPV dans les collèges a été estimé à 106 346 pour la première phase de la campagne, et à 85 470 pour la seconde phase.
À l’issue de la première phase de la campagne, en tenant compte des vaccinations réalisées en ville et au collège, la couverture vaccinale contre les HPV pour au moins une dose était estimée à 41 % chez les garçons et à 55 % chez les filles, nés en 2011. Il est ainsi observé une augmentation de 15 points chez les garçons et de 17 points chez les filles par rapport à la mesure faite avant le début de la campagne.
À l’issue de la seconde phase de la campagne, en tenant compte des vaccinations réalisées en ville et au collège, la  couverture vaccinale contre les HPV au moins une dose des garçons nés en 2011 était estimée à 48 % et celle des filles à 62 %. Il est ainsi observé une augmentation de 24 points chez les filles et 22 points chez les garçons par rapport à la mesure faite avant le début de campagne. La couverture vaccinale pour deux doses était estimée à 30 % chez les garçons et à 38 % chez les filles.

La progression de plus de 20 points de la couverture vaccinale observée pendant la campagne de vaccination témoigne de l’efficacité du déploiement de la campagne en milieu scolaire pour faire progresser les niveaux de couverture vaccinale contre les HPV. Cette campagne a permis de se rapprocher de l’objectif de couverture vaccinale du programme de vaccination fixé à 60 % à l’horizon de 2023 et souligne l’importance de reconduire ces campagnes en milieu scolaire jusqu’à atteindre l’objectif de 80 % à l’horizon 2030 dans le cadre de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030.

Pour en savoir plus

Qu'apporte la vaccination par rapport au dépistage ?

La vaccination contre les infections liées aux HPV est un moyen complémentaire au dépistage par prélèvement cervico-utérin ou test HPV pour éradiquer le cancer du col de l’utérus.

Les vaccins ne protégeant pas contre tous les HPV responsables des cancers du col de l’utérus, la stratégie de prévention globale de ce cancer s’appuie sur une complémentarité entre vaccination et dépistage par prélèvement cervico-utérin (jusqu'à 29 ans révolus) ou test HPV (à partir de 30 ans).

Depuis 2018, un programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus a été mis en place. La vaccination permet de réduire le nombre de lésions pré cancéreuses et cancéreuses du col utérin dépistées et traitées, et ainsi d’en réduire les conséquences sur la vie obstétricale de la jeune femme.

Découvrez notre outil interactif à destination des professionnels de santé pour visualiser les étapes de votre intervention dans ce programme de dépistage.

Combien coûte la vaccination ?

La vaccination nécessite 2 à 3 injections pratiquées à intervalles réguliers. L’ampoule de vaccin nécessaire pour une injection coûte 135,68 TTC pour Gardasil 9®.

Ce coût est pris en charge à 65 % par l’Assurance maladie. Le reste à charge est remboursé, le cas échéant, par l’organisme d’assurance complémentaire. Pour les personnes qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire (CSS, ancienne CMU-C), la prise en charge est à 100 %, sans avance de frais.

Certains centres de vaccination (municipaux et départementaux) réalisent gratuitement la vaccination.

Depuis la rentrée scolaire 2023, la vaccination contre les HPV est proposée gratuitement dans les collèges aux élèves de 5e, avec l’autorisation de leurs parents.

La vaccination contre les infections liées aux HPV contient-elle des adjuvants ?

 Gardasil 9®Gardasil®Cervarix®
Quantité de protéine L1 par dose de 0,5 ml pour chaque génotype

type 6 : 30 μg

type 11 : 40 μg

type 16 : 60  μg

type 18 : 40 μg

type 31 : 20 μg

type 33 : 20 μg

type 45 : 20 μg

type 52 : 20 μg

type 58 : 20 μg

type 6 : 20 μg

type 11 : 40 μg

type 16 : 40 μg

type 18 : 20 μg

type 16 : 20 μg

type 18 : 20 μg

AdjuvantHydroxydephosphate d'aluminium: 500 μgHydroxydephosphate d'aluminium: 225 μgAS04 composé d'hydroxyde d'aluminium (0,5 mg Al3+ au total) et 3-0-desacyl-4-monophosporyl lipid A (MPL) (50 μg)

Les vaccins contre les infections liées aux HPV, comme la plupart des vaccins inactivés, contiennent des adjuvants qui conditionnent leur efficacité.

Les sels d’aluminium figurent parmi les adjuvants les plus utilisés dans le monde, avec un recul d’utilisation de 90 ans et des centaines de millions de doses injectées.

Les adjuvants servent à :

  • stimuler la réponse immunitaire induite par les vaccins, et donc à renforcer l’efficacité du vaccin ;
  • limiter la quantité d’antigène nécessaire pour obtenir la réaction immunitaire, permettant de protéger la personne vaccinée. Les vaccins adjuvés contiennent donc moins de "principe actif" et permettent d’augmenter le nombre de vaccins produits dans une période donnée. Cela peut être le cas, notamment, dans une situation d’émergence d’un nouveau virus (pandémie grippale, par exemple) nécessitant une production importante et rapide de vaccins pour protéger les populations ;
  • élargir le spectre d’efficacité des vaccins, ce qui permet aux vaccins d’agir même contre un virus qui se serait légèrement modifié.

L’aluminium est-il dangereux ?

L’aluminium est le métal le plus abondant sur terre. Nous en absorbons quotidiennement par de multiples voies et pratiquement toutes les denrées alimentaires en contiennent, en premier lieu les légumes et les céréales. L’aluminium sert également au conditionnement alimentaire (boissons en canettes). Ainsi, les quantités d’aluminium apportées par les vaccins sont faibles (généralement 0,2 à 0,5 mg par vaccin, et jamais plus de 0,85 mg) par rapport aux sources quotidiennes d’apport d’aluminium dans l’organisme (3 à 5 mg chaque jour par voie orale). La dose journalière admissible est bien définie.

Des études, issues essentiellement d’une seule équipe dans le monde, ont investigué le lien entre la lésion au site d’injection contenant de l’aluminium dénommée "myofasciite à macrophage"et l’existence de symptômes de type fatigue, douleurs musculaires ou articulaires ou de troubles cognitifs. L’analyse des résultats de ces études n’a pas permis de démontrer l’existence d’un lien.

Des interrogations sur le caractère inoffensif de l’aluminium des vaccins ont été maintes fois relayées par voie de presse durant ces quinze dernières années ; compte-tenu des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause.

En savoir plus sur l’innocuité de l’aluminium dans les vaccins (sur le site Vaccination info service de Santé publique France).

Rappel des schémas vaccinaux

La vaccination contre les papillomavirus humains est recommandée chez :

  • les adolescents, filles et garçons, de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans révolus ;
  • les immunodéprimés des deux sexes ;
  • les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu’à 26 ans.

Toute nouvelle vaccination doit être initiée avec le vaccin Gardasil 9®. Les vaccins ne sont pas interchangeables et toute vaccination initiée avec le Cervarix® doit être menée à son terme avec le même vaccin, aussi longtemps qu’il sera disponible.

Le vaccin Gardasil 9® est indiqué pour l‘immunisation active des filles et garçons contre :

  • les lésions précancéreuses et/ou cancers du col de l‘utérus, mais aussi de la vulve, du vagin et de l‘anus, pour lesquels il n’existe pas de dépistage ;
  • les verrues génitales (condylomes acuminés).

Les schémas vaccinaux diffèrent suivant le vaccin utilisé et l'âge.

1er et 2e schémas vaccinaux de référence avec Gardasil 9®

 1er schéma vaccinal2e schéma vaccinal
1re injectionEntre 11 et 14 ansEntre 15 et 19 ans
2e injectionde 5 à 13 mois plus tard2 mois après la première injection
3injection 4 mois après la 2e injection

L'une de ces doses peut être co-administrée avec le rappel dTcaP prévu entre 11 et 13 ans, ou avec un vaccin contre l'hépatite B dans le cadre d'un rattrapage vaccinal.

Toute vaccination initiée avec l'un d'eux doit être menée à son terme avec le même vaccin.

Il est essentiel de respecter le schéma vaccinal. Toutefois, lorsqu'il est interrompu, il n'est pas nécessaire de refaire un schéma complet : il est possible d'administrer la (ou les) dose(s) manquante(s) au-delà de l'intervalle recommandé.

La vaccination contre les HPV est préventive : les vaccins n'ont aucune efficacité sur une infection en cours.

Depuis la rentrée scolaire 2023, la vaccination contre les HPV est proposée gratuitement dans les collèges aux élèves de 5e, avec l’autorisation de leurs parents.

Un rappel est-il nécessaire ?

Les données actuelles montrent que la durée de protection contre les lésions précancéreuses du col de l’utérus liées aux HPV 16 et 18 est d’au moins 4 ans. Aucune donnée n’est disponible pour l’instant sur la nécessité d’un rappel.

Vaccination des patients transplantés d’organe ou en attente de greffe

Pour les filles, la vaccination est recommandée dès 9 ans et jusqu’à 19 ans avec un schéma à trois doses par l’un ou l’autre des vaccins.

Pour les garçons, la vaccination est recommandée à partir de 9 ans et jusqu’à 19 ans avec un schéma à trois doses avec Gardasil 9®.

Vaccination des personnes vivant avec le HIV

Pour les jeunes filles, la vaccination est recommandée dès 11 ans et jusqu’à 19 ans avec un schéma à trois doses avec Gardasil 9®.

Pour les garçons, la vaccination est recommandée à partir de 11 ans et jusqu’à 19 ans avec un schéma à trois doses du vaccin Gardasil 9®.

Les taux d’incidence sont plus élevés chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), en particulier chez ceux qui sont séropositifs au VIH. Ces derniers présentent un risque 100 fois plus élevé par rapport aux hommes en population générale.

Vaccination des hommes ayant (ou ayant eu) des relations sexuelles avec d'autres hommes

Une recommandation vaccinale porte sur la mise à disposition du vaccin Gardasil 9® jusqu’à l’âge de 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd) et dans les centres publics de vaccination. Cette vaccination permet la prévention des lésions anales précancéreuses et cancéreuses, pour lesquelles il n’existe pas de dépistage.

Ainsi, quelque 360 cas de cancers de l’anus et 90 cas de cancers du pénis sont détectés chaque année.

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