Comment traiter les symptômes ?

Pour diminuer les effets indésirables provoqués par la tumeur du cerveau et les traitements, il existe des médicaments spécifiques qui agissent directement sur les symptômes. Ces médicaments ont eux-mêmes certains effets indésirables qu’il est possible de prévenir ou limiter. Pour cela, il est important d’en parler avec votre médecin et de ne pas modifier la dose ou de stopper seul la prise des médicaments sans son avis préalable.

Les médicaments pour traiter les symptômes 

Divers médicaments peuvent s’avérer utiles tout au long de la prise en soins d’une tumeur du cerveau pour soulager les principaux symptômes.

Les antalgiques soulagent les maux de tête en agissant directement sur la douleur 

Les diurétiques facilitent l’élimination de l’excès de liquide à l’intérieur du cerveau 

Les corticoïdes diminuent le gonflement du cerveau provoqué par la tumeur ou par les traitements (gonflement temporaire après une chirurgie ou une radiothérapie). Les corticoïdes entraînent des effets secondaires relativement fréquents, et ce, d’autant plus que le traitement est pris à des doses élevées et sur une longue période. Il s’agit entre autres d’une fragilisation des os, de nervosité, d’insomnie, de prise de poids… Ces effets indésirables peuvent être prévenus ou limités par d’autres médicaments. 

Les antiépileptiques traitent les crises d’épilepsie. Un traitement antiépileptique est parfois proposé en prévention, alors qu’aucune crise d’épilepsie n’a eu lieu. Avant ou juste après une opération du cerveau notamment, la prise d’un traitement préventif permet de limiter la survenue de crises d’épilepsie après l’intervention. Il existe différents types d’antiépileptiques. Si vous supportez mal un médicament qui vous a été prescrit, parlez-en à votre médecin qui pourra modifier les dosages, changer de médicament ou arrêter progressivement le traitement.  

Les soins de support sont complémentaires pour soulager les effets indésirables. L’intervention d’un kinésithérapeute ou d’un orthophoniste par exemple peut aider les personnes qui ont des troubles de l’équilibre, une faiblesse d’un côté du corps, des difficultés à parler ou à avaler.

Vigilance au volant 

Selon les symptômes ou les effets indésirables ressentis, la capacité à conduire peut être altérée.

Il n’y a pas de loi qui interdise aux personnes atteintes d’une tumeur cérébrale de conduire. Cependant, l’arrêté du code de la route du 7 mai 1997 fixe la liste des incapacités physiques incompatibles avec la conduite automobile : 

  • Perte de vision
  • Anomalies de la vision et du champ visuel
  • Troubles de la mobilité des yeux
  • Vertiges
  • Epilepsie
  • Perturbation de l’équilibre et des mouvements
  • Perte importante de la force musculaire dans un bras ou une jambe

Cet arrêté peut donc concerner un patient atteint ou qui a été atteint d’une tumeur cérébrale. En présence de l’un de ces symptômes, il est vivement conseillé d’arrêter spontanément de conduire.

Avant de conduire à nouveau, vous devez signaler à votre assurance que vous avez une tumeur du cerveau. Vous devez également faire une demande de régularisation de votre permis de conduire auprès de la commission du permis de conduire de votre préfecture.

Cette régularisation est obligatoire, mais c’est au patient, c’est-à-dire à vous, de faire la démarche.

La commission vous fait passer un test médical et éventuellement un test technique de conduite qui permettra d’évaluer vos capacités à conduire.

Les permis de conduire du groupe 2 « poids lourds » et « transports en commun » ou « véhicules légers utilisés à titre professionnel pour le transport de personnes » sont systématiquement retirés.